Commode tombeau d’époque Régence

Avant restauration

Commode régence en placage de bois de violette avant restauration.

Commode tombeau d’époque Régence en placage de bois de violette.

Dans une restauration antérieure, en plusieurs endroits le placage de bois de violette d’origine a été remplacé par un placage de bois de palissandre.

En observant l’ensemble du meuble, J’ai pu constater l’état de dégradation avancée de la colle qui maintient le placage sur le bâti en sapin, par le décollement de celui-ci en de nombreux endroits. Les planches constituant les côtés du bâti de la commode se sont désolidarisées et laissent apparaître sur la surface du placage comme des plis. Le placage sera donc déposé, la structure composant les côtés sera démontée, réajustée, puis recollée. Ce sera ensuite au tour du placage d’être recollé sur son support d’origine avec de la colle traditionnelle.
Mondon 1694 – 1770 maîtrise vers 1730 (marqué en bout des pieds avant gauche et droit + JME, Jurande des Menuisiers Ebénistes)Grand spécialiste des commandes dans le goût de la régence, cet ébéniste appartiendrait à une famille d’artisans dauphinois qui se seraient dispersés dans différentes régions de France et même à l’étranger. On ignore la date de son accession à la maîtrise, laquelle se situe sans doute dans les années 1730.    Dans son atelier de la rue du faubourg Saint-Antoine, que son fils François Antoine conservera après sa mort, il produit quantité de commodes, la plupart rappelant les modèles ventrus dits « en tombeau » et même les commodes à montant droit d’esprit Louis XIV. Il en livre certains à son confrère ébéniste le marchand Pierre Migeon. Son estampille, sans initiale de prénom, figure aussi sur quelques commodes Louis XV de formes un peu plus souples, à deux tiroirs, presque toujours avec une traverse apparente, et sur des secrétaires, des bureaux plats, des bureaux de pente, mais pratiquement pas sur des meubles légers. Toujours très conservateur, dans ses décors, comme dans ses formes, Mondon a surtout utilisé des placages sombres de bois de violette  ou de palissandre. Ses bronzes, tantôt très discrets, tantôt plus abondants, s’inspirent volontiers des modèles Louis XV ou Régence. On peut considérer comme des exceptions dans son œuvre quelques élégantes commodes à deux tiroirs, sans traverse, dont l’une plaquée de bois de violette est ornée d’un riche décor de bronzes rocaille, une autre marquetée de quadrillage et de réserves de fleurs. Il en est de même d’un petit secrétaire qui se singularise par une inhabituelle marqueterie de fleurs en bois teinté sur fond de bois de rose dans un encadrement d’amarante.

Pendant la restauration

Première phase de démontage de la commode Régence.

La commode est entièrement démontée.

On dépose en premier le panneau supérieur puis les traverses et les panneaux intermédiaires, on finit par le fond.

Après restauration

Façade de la commode Régence en bois de violette, restaurée.
Vue d’ensemble de la commode Régence en bois de violette, restaurée.